Tout est rien

Voici ma vision d'un thème universel. Trop nombreux sont ceux qui sont effrayés par les élans du coeur. Ils sont souvent ce qui nous enterre moralement, mais aussi et surtout ce qui nous pousse...

Bonne lecture

Commencé le 23.10.2010 à Namur

Terminé le 24.10.2010 à la maison ^^

Rien d'pire pour quelqu'un que d'pas être écouté.

Rien d'pire pour toi, mendiant, que d'être invisible.

Rien d'pire pour un artiste que d'rester incompris.

Rien d'pire pour un amoureux sincère que d'être éconduit.

Mais transporté dans vos élans, rien ne devrait vous freiner.

Tout faire, tout tenter pour être vu.

Tout dire, tout crier pour être entendu.

L'amour est une chose merveilleuse qui fait peur.

Il est indéfinissable, il est impalpable.

Il est un lien pour certains d'entre nous.

Il est un moteur pour beaucoup.

Oxmo avait raison, et je le reprends.

« La pluie est toujours suivie d'une ciel bleuté,

Donc j'pense au bonheur des gens qui peuvent pleurer ».

Je suis peut-être complètement masochiste,

Je suis un rêveur éveillé.

J'ai peut-être tort de verbaliser si tôt,

Mais j'accepte, pour vous, de paraître si sot.

Quitte à me prendre un taquet sur l'calot.

Je saute même à pieds joints,

Alors que vous avez peur de vivre,

Sclérosés dans la crainte d'apprendre à partager.

Rien n'est unilatéral dans les rapports humains.

Rien n'est la faute que de l'autre.

Rien n'est uniquement grâce à soi,

Tout se fait dans une symbiose qui glisse comme la soie.

La confiance en l'autre ne reflète que la nôtre.

Celui que tu choisis te ressembles.

Vos énergies si belles, si pures se rassemblent,

Et chacun se fait le miroir de l'autre.

Il y a des critères qui dérangent.

Il y a des critiques qui démangent.

Les jaloux jeteurs de mauvais sort,

Point n'est besoin de grimoires ni de sortilèges.

Tout est question de savoir déjouer les pièges

Si grossièrement tendus.

Tout est rien s'entremêlent dans une danse effrénée,

Comme ces corps derrière ces fenêtres embuées.

Peu importe qu'ils s'interrogent sur la réalité

De ces élans du coeur que je trouve si beaux.

Au contraire, il faut assumer,

Au contraire, il faut s'en moquer.

Qui participe à ta vie une fois la porte fermée?

Personne de ceux qui s'annoncent être des références.

Personne de ceux qui font des courbettes et des révérences.

Tout est-il totalement faux dans ce monde?

Tout est-il toujours si triste, et immonde.

Tout n'est rien pour moi si

Tout est toujours fait pour soi seul...

Il semblerait bien que ça ne l'est plus.

Prématuré ou non, je ne sais plus.

Mes choix assumés ont parfois déçu ou déplu.

Pendant trop longtemps dans mon coeur, il a plu.

Le soleil pointe le bout de son nez.

Certains nuages sont coincés dans les montagnes,

Et restent menaçants.

Aucun col de montagne ne se gravit en ligne droite.

Rien n'est bien acquis s'il l'est par des raccourcis,

Sinon l'orage nous tombe dessus à bras raccourcis.

Je sais comment le tonnerre consécutif aux éclairs

Refroidit le moindre coup de foudre.

Je sais combien il est dur d'y croire,

Combien il est dur de voir la lumière

Au bout de ce long tunnel tout noir.

Mais elle existe, j'en suis convaincu maintenant,

Cette lumière intersidérale pour laquelle

Je me brûlerai volontiers les yeux...

Elle existe, et ça me donne des ailes.

Aucun parachute n'empeche de toucher le sol...